Édition du lundi 27 février 2017
Jean-Jacques Urvoas dévoile les 21 premières villes choisies pour accueillir de nouvelles prisons
Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a dévoilé jeudi dernier les villes d'implantation de 21 des 33 nouveaux établissements pénitentiaires promis en octobre par l'ancien Premier ministre Manuel Valls pour lutter contre la surpopulation carcérale.
Parmi les principaux sites figurent Nice (650 places), Narbonne (500 places), Angoulême (400), Montpellier (500), Rennes (550), Nantes (300), Cherbourg (200), Pau (500), Perpignan (400), Colmar (550), Toulon (200), Fréjus (650) ou encore Avignon (400 places).
Jean-Jacques Urvoas s'est félicité de l'avancée du projet sans toutefois minimiser les difficultés rencontrées auprès des élus pour trouver des terrains dans certaines métropoles, comme Marseille ou Strasbourg, ou en Ile-de-France, déjà dotée de neuf maisons d'arrêt et où aucune proposition viable n'a pour l'instant été trouvée.
« En quatre mois et demi, nous disposons de 21 terrains techniquement solides, politiquement assumés et financièrement accessibles. Le travail se poursuit avec les collectivités pour en trouver 12 autres dont 7 en Ile-de-France mais aussi à Lyon, à Marseille, en Guadeloupe ou en Guyane », a résumé le ministre devant la presse. « La difficulté n'a pas été de choisir entre une bonne et une mauvaise solution mais de trouver un juste équilibre entre des contraintes », a fait valoir Jean-Jacques Urvoas évoquant quatre critères de choix : la volonté des élus, la proximité des tribunaux, les contraintes de l'administration pénitentiaire et le coût de l'opération.
Un budget de 1,15 milliard d'euros d’autorisations d'engagements a été prévu pour lancer le plan estimé à 3 milliards d'euros. « Il y aura forcément des déceptions, des frustrations, des étonnements », a concédé le ministre assurant qu'il y avait plus de maires demandeurs qu'hostiles à l'implantation d'une prison sur leur commune.
Le lancement de ce programme immobilier pénitentiaire avait été annoncé le 6 octobre par Manuel Valls. Il faisait suite à un rapport sur l'encellulement individuel, un principe inscrit dans la loi depuis 1875 mais jamais respecté.
Dans ce rapport, le garde des Sceaux estimait que pour atteindre l'objectif de 80 % de détenus en cellule individuelle, il faudra construire d'ici 2025 entre 10 309 et 16 143 cellules. Au 1er janvier, la population carcérale était de 68 432 personnes écrouées pour 58 681 places de prison, soit un manque de 9 751 places et l'on dénombrait encore 1 638 matelas au sol.
Outre 32 maisons d'arrêt et un centre de détention, le plan gouvernemental prévoit la création de 28 « quartiers de préparation à la sortie » avec la réhabilitation de douze sites pénitentiaires et la construction de seize autres pour lesquels 230 millions d'euros ont été débloqués.
Sur ce second programme destiné à accueillir des courtes ou des fins de peines, Jean-Jacques Urvoas a annoncé avoir déjà trouvé 7 terrains, représentant 720 places, à Rouen, Caen, au Mans, à Grenoble, Lille, Noisy-le-Grand et à Marseille. (AFP)
Parmi les principaux sites figurent Nice (650 places), Narbonne (500 places), Angoulême (400), Montpellier (500), Rennes (550), Nantes (300), Cherbourg (200), Pau (500), Perpignan (400), Colmar (550), Toulon (200), Fréjus (650) ou encore Avignon (400 places).
Jean-Jacques Urvoas s'est félicité de l'avancée du projet sans toutefois minimiser les difficultés rencontrées auprès des élus pour trouver des terrains dans certaines métropoles, comme Marseille ou Strasbourg, ou en Ile-de-France, déjà dotée de neuf maisons d'arrêt et où aucune proposition viable n'a pour l'instant été trouvée.
« En quatre mois et demi, nous disposons de 21 terrains techniquement solides, politiquement assumés et financièrement accessibles. Le travail se poursuit avec les collectivités pour en trouver 12 autres dont 7 en Ile-de-France mais aussi à Lyon, à Marseille, en Guadeloupe ou en Guyane », a résumé le ministre devant la presse. « La difficulté n'a pas été de choisir entre une bonne et une mauvaise solution mais de trouver un juste équilibre entre des contraintes », a fait valoir Jean-Jacques Urvoas évoquant quatre critères de choix : la volonté des élus, la proximité des tribunaux, les contraintes de l'administration pénitentiaire et le coût de l'opération.
Un budget de 1,15 milliard d'euros d’autorisations d'engagements a été prévu pour lancer le plan estimé à 3 milliards d'euros. « Il y aura forcément des déceptions, des frustrations, des étonnements », a concédé le ministre assurant qu'il y avait plus de maires demandeurs qu'hostiles à l'implantation d'une prison sur leur commune.
Le lancement de ce programme immobilier pénitentiaire avait été annoncé le 6 octobre par Manuel Valls. Il faisait suite à un rapport sur l'encellulement individuel, un principe inscrit dans la loi depuis 1875 mais jamais respecté.
Dans ce rapport, le garde des Sceaux estimait que pour atteindre l'objectif de 80 % de détenus en cellule individuelle, il faudra construire d'ici 2025 entre 10 309 et 16 143 cellules. Au 1er janvier, la population carcérale était de 68 432 personnes écrouées pour 58 681 places de prison, soit un manque de 9 751 places et l'on dénombrait encore 1 638 matelas au sol.
Outre 32 maisons d'arrêt et un centre de détention, le plan gouvernemental prévoit la création de 28 « quartiers de préparation à la sortie » avec la réhabilitation de douze sites pénitentiaires et la construction de seize autres pour lesquels 230 millions d'euros ont été débloqués.
Sur ce second programme destiné à accueillir des courtes ou des fins de peines, Jean-Jacques Urvoas a annoncé avoir déjà trouvé 7 terrains, représentant 720 places, à Rouen, Caen, au Mans, à Grenoble, Lille, Noisy-le-Grand et à Marseille. (AFP)
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